LES GRANDES FETES VERSAILLAISES


La renommée de Versailles éclata lors des somptueuses fêtes qui y furent organisées sous l'ordre de Louis XIV. Le petit parc fut d'abord un lieu de plaisir pour les sens. On élevait dans les bosquets des décors de théâtre éphémères pour y manger, danser et jouer la comédie.

Cependant, considérer ces grandes fêtes comme pur caprice de la part d'un monarque absolu est très réducteur. Elles présentaient une utilité certaine :

- A l'instar de son prédécesseur Henri III, Louis XIV a choisi de rassembler une cour autour de lui pour mieux la surveiller.
- En outre, ces fêtes étaient la récompense accordée par le Roi aux gentilhommes méritants qui l'avaient accompagné sur le champ de bataille pendant la belle saison.
- Enfin, ces trois grandes fêtes eurent un retentissement considérable en France, mais aussi en Europe et dans le monde. Le rayonnement culturel d'un pays va de pair avec son rayonnement économique et politique.

Défilé des Saisons - Fête des Plaisirs de l'Ile Enchantée.

Hormis ces trois grandes fêtes versaillaises, des réceptions étaient organisées lors de la venue de personnages éminents :

  • Réception du légat du Pape : le 20 juillet 1664
  • Fêtes pour les dames de la Cour : 13-14 août 1665
  • Réception du Prince de Toscane : le 11 août 1669
  • Réceptions du duc de Buckingham : le 23 août 1670 et le 4 septembre 1670
L'Amour Médecin fut créé à Versailles, le 14 septembre 1665, puis rejoué les 15 et 16 septembre.
Chaque opéra fut joué devant la Cour à Versailles, à partir de 1682 :
Persée dans la Grande Ecurie, Phaëton le 6 janvier 1683, Roland le 8 janvier 1685 dans le Manège de la Grande Ecurie. Le Roi ne put assister aux premières représentations d'Amadis en 1684, en raison de son deuil suite au décès de la Reine. Il l'écouta l'année suivante. Armide trouva grâce aux yeux du Dauphin et fut jouée dans ses appartements privés en 1686.
Il arrivait fréquemment que quelques musiciens jouent un ou plusieurs actes d'opéra, les soirs d'appartements.


Personnages de la Comedia dell'Arte.