Le Labyrinthe


Le labyrinthe est un élément traditionnel du jardin moyenâgeux français. A la Renaissance, ils gagnèrent en complexité. Les culs-de-sac se sont multipliés et trouver la sortie relevait parfois de l'exploit.
Le labyrinthe de Versailles offre un schéma relativement simple, mais il tire son originalité dans le nombre et la beauté de ses fontaines. A l'entrée du labyrinthe, le visiteur peut admirer une statue de l'Amour à droite et celle d'Esope à gauche. Cupidon porte le fil d'Ariane et dit :
"Oui, je puis désormais fermer les yeux et rire ;
Avec ce peloton je saurais me conduire".


Le philosophe lui répond :
"Amour, ce faible fil pourrait bien t'égarer.
Au moindre choc il peut se casser".


Ensuite, à lui de trouver le bon parcours pour voir les fontaines dans le bon ordre. Charles Perrault eut l'idée d'installer 39 fontaines évoquant les Fables d'Esope. Les fontaines représentent les animaux de ces fables en statues de plomb peintes. Chaque étape comporte une morale mise en vers par Benserade. Bossuet y emmenait régulièrement le Dauphin pour l'instruire.
Le Nôtre réalisa le bosquet au début des années 1660. La construction des derniers cabinets en treillage date de 1677. Si, à l'origine, le labyrinthe contenait 38 fontaines, il en comporte maintenant 39. Deux petits cabinets en treillages ont été ajoutés en 1676, dont le plus beau est situé à l'endroit de la fontaine du Combat des Animaux (XII).

 
 
 

 
 
Petit jeu :

Retrouvez le bon parcours avec votre souris!
Les fontaines sont numérotées de 1 à 39.
(L'entrée du Labyrinthe se trouve en bas à droite,
la sortie en haut à gauche)


Les 333 statues d'animaux en métail demandant beaucoup d'efforts d'entretien, Louis XVI prendra la décision en 1778 de détruire le labyrinthe. On le remplacera par un jardin à l'anglaise appelé "Jardin de la Reine", conformément aux voeux de Marie-Antoinette.